L’indispensable accessoire à la mode à avoir toujours à portée de main.

Quand j’étais enfant, dans les années 70, mon grand-père Alfred qui vivait avec nous lisait religieusement la Dépêche tous les matins. Sa lecture finie, après avoir découpé soigneusement certains articles, il recyclait son journal qui devenait papier pour allumer le feu en hiver ou pour tapisser le fond de ses tiroirs, petits pots pour les semis, chapeau pour travailler au jardin, petit bateau dont les courses dans le ruisseau nous amusaient de longs moments mes frères et sœurs et moi-même.

Mais surtout, en été, il nous fabriquait de petits éventails, solides malgré la finesse du papier, et qui nous accompagnaient dans nos jeux d’enfants pendant les longues et chaudes « grandes vacances ».Ils nous transformaient instantanément en reine et duchesse, chinoise ou japonaise, danseuse de flamenco et bien sûr nous rafraichissaient.

Aujourd’hui, quelques cinquante ans plus tard, pour des raisons « biologiquoféminines » j’ai toujours un joli éventail sur moi, ramené du Japon par un ami, qui me sauve la vie, moi qui en temps normal supporte difficilement la chaleur. Je le dégaine à tout va, dans la rue, en réunion, dans les repas de famille et surtout au bureau (ce qui évite à ma collègue de se transformer en glaçon sous les rafales de la climatisation).

Car si c’est un bel accessoire de mode, c’est aussi un objet qui, s’il est choisi dans des matériaux durables, peut nous aider à être un peu plus écoresponsable : plus d’éventails, moins de clim avec ses aspect négatifs en terme d’utilisation de gaz réfrigérants, d’énergie et de rejet de chaleur.

Bref, si vous avez gardé dans vos placards le superbe éventail, ramené il y a déjà bien des années d’un séjour sur la Costa Del Sol (si si, vous savez, celui en dentelle noire et rouge vendu avec la poupée flamenca assortie), il est temps de le ressortir pour affronter les effets du réchauffement climatique.