En marche, pour un tango rock dans les bas-fonds de Buenos-Aires.
« Anda » c’est une ambiance: cabaret clandestin, fumée de cigare, alcool... Les gens s'y retrouvent, dansent, partagent autour d'un son éraillé par un vinyle trop écouté... Non il ne s’agit pas d’un vieil album mais de cette pépite sans âge sur laquelle on aime tomber.
L’atmosphère qui ressort de l'album est comme le parcours de Daniel Melingo, surprenant ! Après des études de musicien, compositeur… trapéziste, il fuit le régime argentin pour écrire des mangas au Japon, il revient quatre ans plus tard dans son pays d'origine pour ouvrir une usine de chocolat suisse. Après un court passage dans le groupe punk Toreros Muertos, il redécouvre le tango, qui aujourd'hui, lui offre une carrière internationale.
La construction de l’album et la richesse des morceaux donnent une cadence soutenue à l'écoute, le style peut rappeler les BO de film.
On note le joli clin d’œil à Erik Satie avec Gnossienne sur la plage n°8.
