Laure est aussi blonde que Lucie est brune. Treize mois séparent les deux sœurs, une complicité sans faille les unit. Jusqu'au jour où...
Laure est agressée par un groupe de garçons dans le métro, jetée à terre, soumise à des attouchements, parce qu'elle est une fille, parce qu'elle est en jupe, parce qu'elle est blonde. Isolée par la foule des heures d'affluence du métro, Lucie ne peut rien faire. Laure s'enferme dans la solitude, la honte, la culpabilité, se cache sous des habits informes. Elle ne supporte plus Lucie, elle ne peut plus rien partager avec elle. Lucie raconte... sa sœur, son impuissance face à la douleur de Laure, ce sentiment de culpabilité de n'avoir pu l'aider. Et aussi l'espoir de pouvoir l'arracher enfin à son enfermement, de la voir donner ce coup de talon qui lui permettra de remonter à la surface.
Sylvie Deshors aborde le thème de l'agression sexuelle sur des jeunes filles. Elle met en exergue la culpabilité de la victime qui peut se manifester dans pareille situation.
Roman court, intéressant de par la thématique qui y est abordée, mais j'ai eu un peu de mal avec la narration trop pleine de bons sentiments.
