Jeanne, libraire de 40 ans, voit sa vie bouleversée lorsqu’ elle apprend qu’elle est atteinte d’un cancer du sein.
Elle s’en doutait, elle le sentait, et aujourd’hui le diagnostic est posé. A partir de là, sa vie va basculer. Son mari n’a pas le courage d’affronter sa maladie et la quitte. Les séances de chimio, la douleur, la fatigue, la solitude… Et puis il y a la rencontre avec Brigitte.
La première partie du roman est centrée sur la maladie et ses effets. Sorj Chalandon se met avec brio dans la peau d’une femme et nous raconte tout de manière très intime et touchante sans pour autant tomber dans les clichés.
La deuxième partie aborde un projet fou qui me semble moins réaliste mais cependant bien construit : le braquage d’une bijouterie de luxe pour une « bonne cause ». Ou comment se sentir utile tout en se pensant condamnée. Cette partie, qui met en exergue la solidarité féminine et l’instinct maternel m’a moins touchée même si elle nous fait vivre des scènes palpitantes. On est au cœur de l’action avec les personnages, la maladie est toujours là mais on parvient à l’oublier quelques instants.
J’ai découvert Sorj Chalandon grâce au coup de cœur fait par une collègue sur Une Promesse et qui m’a donné envie de lire d’autres titres. On retrouve dans Une joie féroce cette écriture percutante et rapide qui émeut toujours autant.