Un conte fantasque et intelligent.
Un village écarté voit un jour arriver un étranger costaud et un peu rustre, Cornelius Bloom, qui s’installe et se lance dans la construction d'un moulin.
Si l’accueil a été bon, l’hostilité point rapidement car le nouveau meunier a malheureusement un défaut inexplicable : toutes les nuits, il hurle à la lune, empêchant bêtes et hommes de dormir.
Ces derniers n’ont alors plus qu’une idée en tête : l’expulser. Seule Carmen, la fille du maire, ne se laisse pas troubler.
Ce premier long métrage de Yann Le Quellec est une adaptation du roman « Le meunier Hurlant » d’Arto Paasilinna. Si le romancier est réputé pour son extravagance, le réalisateur ne l’est pas moins et cela donne une œuvre poétique, stylisée, oscillant entre malice, comédie musicale et drame.
Sous une apparence candide et caricaturale, des thèmes forts et contemporains sont distillés : la norme sociale, le rejet des singularités, la nécessité de l’ouverture…
Un soin incroyable est apporté aux détails : costumes, plantes, décors… ainsi qu’aux choix des lieux de tournage qui sont tout simplement grandioses (Lac Noir et Lac Besson (L'Alpe d'Huez, Oz), Bourg-d'Oisans, plateau d'Emparis (Besse, Mizoën), cirque de Navacelles ainsi qu'à Villard-Notre-Dame).
Et farine sur le bon pain, une chanson tout aussi hors norme interprétée par Iggy Pop !
