Une épidémie, un couvre-feu, des liens sociaux réduits… Tout cela résonne en nous depuis quelques mois, et pourtant cette BD date de 2015 et donne plutôt envie d’être contaminé.

C’est complètement par hasard que j’ai découvert cette trilogie dans les rayonnages de la médiathèque, et le hasard fait parfois bien les choses.

A Paris, de nos jours, un étrange phénomène se propage. Des personnes se retrouvent figées, seules ou en couple. Il apparaît bien vite que c’est le sentiment amoureux qui provoque cette pause temporelle chez ceux qu’il touche. Le virus est appelé amorostasie. 

La situation empire au fil des jours. Hommes et femmes craignent de tomber amoureux, au risque de se retrouver statufiés à leur tour. Le président de la République lui-même est victime de la maladie… On n’ose plus se regarder, ni se parler, et même pire, des jeunes femmes sont contraintes de porter un brassard les désignant comme « séductrices » et donc à éviter (cela nous rappelle malheureusement un sombre épisode de notre Histoire).

Les lieux de rencontre sont fermés (bars, restaurants, …) et certaines œuvres des musées ayant l’amour pour thème ne sont plus exposées. Bref, les liens sociaux se rompent.

Olga, l’héroïne de la trilogie, n’a pas peur d’être figée et grâce à elle le mystère est (presque) levé sur cette maladie d’amour qui est le sujet central du récit.

Le thème de la pandémie est complètement actuel, même s’il s’agit là d’un phénomène romantique. Beaucoup de situations font écho à notre société contemporaine. La place de la femme y est omniprésente, ainsi que celle de la culture.

Une lecture qui ne m’a pas figée, mais qui néanmoins laissera une jolie trace.

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