Un roman inclassable et déferlant.
Adam, étudiant en graphisme, rejoint sa ville, Brest pour les vacances. Toujours l’immensité ennuyeuse des grues du port, la maison familiale figée et fanée et un horizon vide et morne qui s’offre à lui. Son père les a quitté une nuit, sa mère et lui, et n’a plus jamais donné signe de vie ou explication. Jusqu’à ce jour où Adam reçoit une lettre d’Arizona, écrite par la femme de son père, lui annonçant sa mort. Dans ce courrier également des lettres que son père lui avait écrites sans jamais lui envoyer. En quête de réponse, Adam va pouvoir s’appuyer sur son ami déglingué Nathan/Jack et surtout sur la brûlante Katel.
Ici pas vraiment d’histoire de surf, (encore que Nathan ait comme passe-temps le torpillage de surfeurs ) mais plutôt de vague qu’il faut apprivoiser au bon moment, de déferlante qui essore et emporte au large. Ce roman déroutant parle de ça, de l’adolescence charnière, de questionnements existentiels, d’équilibre, de dérive et de l’avenir dont chacun porte la force en soi. Des personnages secondaires incandescents, des métaphores déroutantes, une écriture exigeante, lente, sinueuse, littéraire, poésie violente et scandée, pour un récit sombre mais qui prend au cœur, qui rompt le carcan et donne des envies d’absolu.