Encore - Hakan Günday

Une vie en enfer, c'est le quotidien de Gazâ, jeune turc de 9 ans. Victime et bourreau, peut-il échapper à un destin déjà tracé ?

Lorsque les mots percutent, vous frappent de par leur intensité et leur sens, ils sont alors à même de vous raconter leur propre histoire.

Voici des phrases extraites du roman…

« Si mon père n’avait pas été un assassin, je ne serais pas né... »

« Mon père avait besoin d’un associé qui fût lié à lui par sa chair, ses os et sa moëlle. Il voulait s’associer à son fils, afin de ne pas partager ses gains avec un étranger ».

« C’est ainsi que cette année-là, à peine sorti de l’école, je devins passeur de clandestins. A 9 ans... ».

« Oui, je m’appelle Gazâ... ».

«  On peut estimer que le commerce de l’être humain a commencé à la première occasion ».

« Je savais que mon père ne faisait pas sortir du pays tous les clandestins et qu’il en expédiait quelques-uns à Istanbul. Il les vendait comme esclaves à des fabriques de textile ou aux réseaux de prostitution ».

« J’avais 14 ans et pour moi la souffrance des autres n’était qu’un jeu, ce que je vivais me semblait irréel ».

« L’argent ne m’intéressait pas. Mon truc, à moi, c’était le temps. Je me régalais à les regarder se taper la tête contre les murs, les yeux fixés sur ce cadran blanc où les minutes s’éternisaient ».

« Mon père était une arme fabriquée uniquement pour m’anéantir. Une merveille technologique ! ».

« Ce qui comptait, c’était que cela allait me sauver de toutes les horreurs que j’aurais encore faites ».

« Sans m’attacher à rien, sans me lier à personne, j’ai tiré profit de tous les pensionnaires du foyer puis comme, Azim, je les ai jetés à la poubelle ».

« Je vivais l’un des moments les plus importants depuis ma nouvelle naissance ».

Vous avez envie d’en savoir davantage ?

Gazâ vous attend, mais sachez que la route que vous allez partager avec lui ne sera de tout repos !

Ce roman nous plonge dans un monde impitoyable, violent, cruel, de domination et de peur.

La puissance d’imagination et d’évocation de Hakan Günday fait de ce roman un récit dérangeant, percutant et qui interroge.

Lui même dit :

«Je n’écris que sur ce qui me dérange. Ecrire, pour moi, c’est le meilleur moyen de réfléchir. Mais ce ne sont pas les réponses qui m’intéressent, ce sont les questions. Et, en partant d’une question, arriver à mille autres questions ».

Prix Médicis étranger 2015

Pour en savoir plus et emprunter le document