Mercy Street c’est le nom d’une clinique qui accompagne les femmes projetant d’avorter dans la ville de Boston.
C’est là que travaille Claudia : personnage autour duquel gravitent des individus surprenants, décalés, détestables, paumés, attachants qui donnent à voir un portrait moderne et sensible d’une société au bord de l’explosion.
« Savoir où commence une histoire n’est jamais simple. Nous débarquons dans un monde entièrement peuplé par d’autres, une pièce qui a déjà débuté. Au moment où nous faisons notre entrée – incontinents et hurlants, comme des bombes sales qui explosent -, l’orgasme est un lointain souvenir. Notre arrivée n’est pas le commencement ; elle est une conséquence ». Avec cette introduction, Jennifer Haigh donne le ton de son roman.
Au-delà de l’histoire de Claudia, personnage principal, et de ses satellites, tout le sel de ce roman réside dans une approche juste, délicate et sensible de sujets clivants : l’avortement, la religion, le bien, le mal …etc.