Ella Rubinstein 40 ans , mariée, mère de trois enfants vit dans le Massachussets.
Entre ses cours de cuisine et la gestion de la maison, Ella vit dans une routine paisible jusqu’à même accepter les infidélités de son mari.
Pour rompre cette monotonie qui devient pesante, Ella postule et est engagée comme lectrice dans une maison d’édition. Sa mission sera de lire un ouvrage intitulé « Doux blasphème » d’un certain Aziz Z. Zahara et d’en écrire une note.
Devant faire face à certains problèmes d’ordre familial (notamment liés à sa fille), Ella reporte sa lecture maintes fois. Mais l’insistance de la responsable de la maison d’édition l’oblige à commencer…
Ce roman retrace la rencontre entre Rumi, grand prêcheur, de grande notoriété, apprécié et reconnu de tous et Shams de Trabiz, derviche errant.
L’un et l’autre vont cheminer dans une quête spirituelle, les amenant à revoir leurs certitudes, à effacer leurs égos, à tendre vers un absolu Amour.
Intriguée par ce roman qui l’interpelle personnellement, qui fait écho à sa vie actuelle, Ella décide de prendre contact avec l’auteur qui lui répond rapidement et de manière très spontanée.
Leurs correspondances qui sont au début très laconiques et ponctuelles deviennent denses, régulières et se transforment en confidences.
Ella se surprend à attendre impatiemment les retours d’Aziz dont les courriers la bouleversent et ressent des changements dans sa façon d’appréhender les évènements de la vie. Elle découvre le soufisme, courant mystique et spirituel de l’Islam dont Shams de Trabiz, le derviche errant du roman, est un fervent adepte.
La mise en abyme du roman « Soufi, mon amour » nous entraine soit dans l’instant présent d’Ella et d’Aziz en 2008, soit dans l’histoire du roman « Doux blasphème » dans les années 1240 entre Bagdad et Konya.
La magie réside dans l’effacement de la frontière entre les deux histoires, jusqu’à ce que la temporalité de l’un et l’autre s’imbrique.
Il n’est pas possible d’en dire davantage de peur de divulguer l’excellent scénario.
Ode à l’Amour, à l’humanité et à la tolérance, ce roman écrit majestueusement, est un livre magnifique, porteur de grandes valeurs.
