Chapitre 81

Acapulco…

« Bien sûr, Acapulco…Fit le chevalier en se parlant à lui-même. Comment n’y avais-je pas pensé plus tôt ?...L’étoile du Sud… »

Il se tourna vers Acocoyotl.

« C’est par le port d’Acapulco que passe notre route, l’indien ! Vers l’Océan inexploré, vers l’irrésistible inconnu, vers l’inaccessible étoile…Il va nous falloir reprendre la mer…L’or est là-bas, à l’Ouest, de l’autre côté des flots ! Ta bestiole à plumes aussi, j’y mettrais la main de mon fidèle Sang-Chaud à couper !...

«Je préfèrerais garder ma main, mon bon maître, mais s’il le faut…fit son fidèle Sang-Chaud…

Acocoyotl Polichtitli était un peu perplexe. Faire la route avec ce fou d’Hidalgo n’avait déjà rien de réjouissant mais poursuivre sa quête par la mer c’était une toute autre histoire. Les scribes impériaux n’étaient pas formés pour être de grands nageurs et Acocoyotl n’échappait pas à la règle : Il n’avait jamais mis les pieds dans l’eau et en avait une terrible horreur. Les perroquets aussi…

« Madre de Dios ! Pleurnichait l’ara rouge. Il nous prend pour qui celui-là ? Est-ce qu’on a une tête d’albatros ?

« L’albatros, c’est atroce ! Grimaça le colibri

«  Est-ce qu’il nous prend pour des fous de bassan ?

« Il est complètement fou lui-même !

« Est-ce qu’il nous prend pour des cormorans ?

« Son corps à lui est déjà mort et il ne le sait même pas !...

« Cessez de caqueter, vile volaille ! Gronda le chevalier. Ecoutez plutôt ce que j’ai à vous dire… »

Prenant un air énigmatique, il continua en souriant :

« Je crois avoir une solution…Il se trouve que, par le plus grand des hasards, avant de quitter l’Andalousie, j’ai été mis dans une secrète mais bien intéressante confidence. Il y aurait, dans le recoin d’un quai du port d’Acapulco, un modeste galion qui n’a l’air de rien mais qui serait en réalité rien moins que  l’avant-garde de la flotte royale des territoires encore inconnus des Indes Orientales.

Figurez-vous que le commandant de ce vaisseau n’est autre que mon cousin Diego, le fils de ma tantine chérie, Dona Izabella-Conception de la Cruz y Vega. Diego est une sorte de guerrier d’exception, un escrimeur hors pair que la couronne envoie pour des missions spéciales. Il porte souvent un masque noir sur le visage afin que personne ne le reconnaisse. Nul doute qu’il nous viendra en aide et nous prêtera son vaisseau. Pour une si noble cause que la nôtre il ne peut en être autrement.

Néanmoins il faudra agir avec lui avec tact et diplomatie. Je préfère vous prévenir à l’avance car mon cousin a un petit défaut d’élocution et il est assez susceptible à ce sujet.

« Mais comment le reconnaîtrons-nous, ce cousin, s’il porte un masque ?

« Ah c’est hélas assez facile…Il parle avec un léger zozotement…

C’est une calamité qui a d’ailleurs valu à mon cher cousin, Don Diego de la Vega, le vilain surnom de :

« Zozo !...

« Zozo ?...

« Oui, Zozo !...

Chapitre 82

« Tous les Papes ne sont pas morts, mon cher Moussa, fit Ursule la Tarentule, loin de là... »

Elle se recula d’un pas et laissa l’immense nuage iridescent fait de millions de papillons battant des ailes en cadence se poser lentement autour d’eux. De cette immensité vaporeuse émergea un grand papillon écarlate. Il resta en suspension devant le visage de Moussa Moussa et plongea ses yeux dans les siens.

Moussa Moussa n’avait jamais rien vu de tel. Il se dit qu’il aurait pu peindre les somptueuses arabesques qui recouvraient le corps et la tête de ce papillon mais jamais il n’aurait su rendre cette incroyable sensation de bienveillante sagesse. Le rouge carmin de ses ailes était si éclatant et si intense que ses pigments ne pouvaient provenir que du magma d’un volcan. Il sentit ce feu pénétrer dans son cœur et irradier tout son être.

« Non Moussa Moussa mon ami, tous les Papes ne sont pas morts ! Celui que tu vois en ce moment  en est un et tu as une grande chance car la visite qu’il t’accorde n’est pas donnée au commun des mortels. Peut-être n’es-tu pas tout à fait mortel après tout. Bref c’est pour toi un réel honneur, sache-le…

Je te présente  donc le Pape des papillons… »

Le grand papillon salua. Moussa Moussa en fit autant.

« Eh oui les papillons ont un Pape, c’est ainsi depuis le début des temps.

Chez les papillons, le Pape n’est pas appelé Araignée, mais Papinot !

Le Papinot règne sur tous les papillons du monde, de la plus petite chenille au plus grand des lépidoptères et toutes et tous lui obéissent et le vénèrent.

Tous les sept ans une assemblée d’honorables bombyx, de grands paons de nuit, d’apollons, d’argus et de machaons  se réunit et élit le meilleur d’entre eux. Celui qui se trouve en face de toi est le cent troisième.

On l’appelle donc : le Papinot cent trois ! »

Moussa Moussa était véritablement impressionné. Ce Papinot cent trois lisait en lui, il ne pouvait rien lui cacher, ni ses peurs, ni ses faiblesses, ni ses fautes. Cependant le grand papillon n’avait pas l’air de lui en tenir rigueur, du moins c’est ce que comprit Moussa Moussa lorsque le Papinot cent trois commença à lui parler en silence. Aucun son n’était audible, il ne fit qu’agiter ses antennes mais ses paroles s’inscrivirent dans le cerveau de Moussa Moussa :

« Quand je n’étais encore qu’un tout petit Papinot, mon prédécesseur, l’illustre Papinot cent deux, qui était un grand sage, m’a dit un jour : « Il ne faut courir sous aucun prétexte, sauf en cas d’absolue nécessité… »

Voler n’est pas courir mais battre des ailes à contre-courant n’est pas recommandé non plus. Es-tu bien sûr que ta course soit une absolue nécessité ? Es-tu bien sûr que tu ne voles pas dans le mauvais sens ? Qui peut le savoir d’ailleurs et est-ce que ça a de l’importance ? Du bout du monde, mes papillons t’envoient des messages ainsi qu’à d’autres hommes et femmes qui, tout comme toi, croient être à la poursuite de leurs animaux perdus. Moi je pense qu’ils sont à la poursuite d’eux-mêmes.  En tous cas tous vont dans la même direction et dans cette direction tu dois aller aussi…Tu dois…Tu dois te diriger vers l’Océan…

« L’Océan ?

« Oui l’Océan…Tu dois trouver un petit roi avec une trompette et qui a de grands oreilles dans le port du royaume de Zanzibar…et là, tu embarqueras vers…

« Un petit roi avec une trompette…à Zanzibar ? Fit Moussa Moussa interloqué.

Le Papinot cent trois battait de plus en plus lentement des ailes. Il semblait très fatigué et faisait visiblement un terrible effort de concentration. Il soupira :

«  Arrête de répéter tout ce que je dis ! C’est pénible à la fin !...On croirait un perroquet rouge…ou un perroquet bleu... »

Les yeux dans le vague, épuisé, il allait s’endormir quand il réussit encore à murmurer :

«  Est-ce que le nom de Maurice te dit quelque chose ?... »

Chapitre 83

Moussa Moussa n’avait pas encore fait le tri parmi les énigmatiques informations données par le Papinot cent trois qu’il était déjà emporté dans les airs par un escadron de bombyx atlas en formation serrée.

Les bombyx  le maintinrent un moment en suspension et le déposèrent délicatement sur un nuage compact de sphinx têtes de mort. Ce nuage avait pris la forme d’un gigantesque marabout dont les immenses ailes, à l’horizontale, n’attendaient qu’un signal pour commencer à battre. Signal qui fut donné lorsque le Papinot agita doucement ses antennes.

Le moteur du marabout, fait de milliers de petits cœurs de papillons, s’ébranla et le grand oiseau prit peu à peu son envol.

En un rien de temps ils étaient déjà loin. A peine s’ils avaient pu dire au revoir à Ursule. Le cercle des Baobabs n’était déjà plus qu’un minuscule point noir.

Les papillons filaient vers l’Est…

Le petit macaque, qui s’était fait oublier, depuis ses mésaventures avec les scolopendres, sortit timidement la tête de la tunique de Moussa Moussa.

Il regarda autour de lui. Pas un nuage, sauf celui sur lequel ils étaient assis.

Le ciel était d’un bleu uniforme. Puis il regarda en bas et ravala un sanglot.

« J’ai tout écouté tu sais, dit-il, c’est n’importe quoi ! Je me demande ce que je préfère, être croqué par des insectes, tomber dans le vide ou périr noyé ? C’est vraiment pas de tout repos d’être le singe préféré d’un féticheur qui a perdu ses masques…

« Premièrement tu n’es pas mon singe préféré, répondit Moussa Moussa. Personne ne t’a demandé de me suivre et ensuite… »

Moussa Moussa s’arrêta subitement de parler.

« Ensuite quoi ? fit le macaque.

« Tais-toi, répondit Moussa Moussa en enfonçant la tête du singe dans sa robe.

Le ciel était toujours aussi extraordinairement tranquille et serein, d’un azur immaculé, mais Moussa Moussa sentait quelque chose d’étrange, comme une onde invisible, se profiler du fond de l’horizon, quelque chose qu’il était le seul à percevoir.

La voix du Papinot cent trois résonna à nouveau dans sa tête :

 « Tu penses que tout est calme, disait-elle, tu penses que tout va bien. Tu sens sous toi les milliers de battements d’ailes de papillons et tu te prends pour le maître du monde…Pourquoi pas ? Mais là-bas, aux quatre coins de la terre, les vibrations de ton âme se sont répercutées à l’infini, la tempête gronde et tu ne peux rien y faire… »

Et soudain, sans qu’il sache pourquoi, tout devint très clair dans l’esprit de Moussa Moussa.

Et il vit :

Un terrible ouragan se lever dans un Océan qui n’avait plus rien de pacifique.

Il vit une grande baleine engloutir une tortue et un musicien équilibriste, puis les recracher.

Il vit deux chasseurs venant d’une étendue glacée, avec leurs chiens dont l’un émettait des gaz nauséabonds, perdus au milieu d’une mer d’énormes buffles à grosses têtes et à petites cornes.

Il vit un cobra siffler sur un vieux chinois dans un riche palais aux Indes que la mousson allait dévaster.

Il vit une armée de métal rouillé qui allait ravager l’Empire Aztèque et deux perroquets affolés.

Il vit un cheval ailé avoir des difficultés et un petit bonhomme qui voulait des cours de dessins.

Il vit des hommes et des femmes déboussolés.

Il vit des animaux fabuleux.

Il vit que tous n’avaient qu’un seul but…

Et il vit enfin, sur une île inconnue, un drôle d’oiseau un peu rondouillard qui se dandinait. L’oiseau regarda la montre du lapin assis à côté de lui, et il dit :

« Moi, Maurice, et mes autres invités, on veut bien vous attendre encore un peu…Mais pas trop longtemps…

Le thé commence à refroidir… »

Chapitre 84

« Bonne arrivée à Zanzibar ! Bonne arrivée à Zanzibar ! »

Moussa Moussa et le petit macaque étaient à peine descendus de l’oiseau-papillon qu’une foule d’animaux les accueillait avec un enthousiasme délirant. Cette horde d’animaux, colorée et exubérante, était ridiculement vêtue de costumes modernes et, bizarrement, cela n’étonna pas Moussa Moussa.

La foule jetait des pétales de fleurs devant chacun de leur pas et leur envoyait mille baisers de bienvenue.

« Ca change un peu des claquements de mandibules, fit le macaque qui répondait à tous les saluts avec soulagement. Ils ont l’air d’aimer les étrangers par ici…

« J’ai l’impression que c’est surtout toi qu’ils acclament, fit Moussa Moussa.

« Zéphyrin est revenu ! entendait-on de tous côtés. Gloire à Zéphyrin ! criaient des enfants en offrant des plateaux de fruits et des gâteaux au singe qui n’en revenait pas.

« Je me demande s’ils ne te prennent pas pour quelqu’un d’autre ?...

« Tant mieux, tant mieux, fit le petit macaque ravi. Ca me va très bien comme nom « Zéphyrin » ! Merci les amis, merci !...Zéphyrin vous remercie…. »

Une escouade d’ânes en uniforme de gendarmes et portant de ridicules casques à plumeaux les arrêta au milieu de cette liesse. Les ânes s’alignèrent au garde-à-vous et le plus gradé d’entre eux se mit à braire, ou plutôt à dire :

« Monsieur Zéphyrin, votre retour est une bénédiction ! Vous êtes attendu avec impatience au palais ! Le roy se fait une joie de vous revoir enfin… »

Il fit une moue en jetant un coup d’œil à Moussa Moussa. «…de vous revoir, vous et votre animal de compagnie, cela s’entend… »

« Ah ah ah…Les choses se remettent enfin en place ! Tu es maintenant mon animal de compagnie Moussa Moussa ! Quel beau royaume que ce royaume de Zanzibar !...

« Tu ne perds rien pour attendre…grogna Moussa Moussa. Et tu devrais te méfier, cet endroit est étrange, tu ne trouves pas ?

« Non je ne trouve pas du tout ! Et Zéphyrin n’a rien à perdre, dit le macaque. Allez, au château et en vitesse, Zéphyrin ne veut pas faire attendre le roy !... »

Dans la salle des royales réceptions, le petit roy aux grandes oreilles les attendait, assis sur son trône. Et en effet il jouait de la trompette, avec son nez.

En bas des marches du trône, une autruche-majordome sonna dans un cornet et annonça :

« Bienvenue aux voyageurs ! Le roy veut bien vous recevoir !...»

«  Ahhhhh enfin te revoilà, s’écria le roy. Il était temps, je m’ennuyais sans mon bouffon favori !...Viens par-là mon champion et rejoins vite ta cage, tes cabrioles commençaient à me manquer. »

Sans qu’il ait pu esquisser le moindre geste les gardes avaient attrapé le macaque et l’entraînèrent vivement à travers les jardins, derrière le palais, jusqu’à une vaste arène en plein air puis l’y déposèrent. La populace bigarrée qui les avait accueillis à leur arrivée était déjà installée sur les gradins et applaudissait à tout rompre en hurlant : « Zéphyrin ! Zéphyrin !... »

Deux grilles s’ouvrirent lentement en grinçant de chaque côté de l’arène et, sous les applaudissements de la foule, douze monstrueux gorilles, des dos argentés, se précipitèrent vers le centre de l’arène. Ils se mirent à tourner autour du macaque en se frappant la poitrine et en poussant des grognements sinistres.

Le majordome prit son haut-parleur :

« Gloire à Zéphyrin le champion !

« Hourra ! cria la foule.

« Et gloire à notre bon Roy : Zanzibabar Premier !

« Hourrah ! Hourrah ! Hurla la foule… »

Une vieille dame s’assit à côté de Moussa Moussa et lui dit en souriant :

« Finalement, ce n’est pas si mal d’être un animal de compagnie… »

Chapitre 85

«Tu as de la chance, je dessine très bien les Sphinx ! dit Giuletta au petit blondinet, Tu m’aurais demandé un mouton j’aurais eu du mal, mais un Sphinx, on peut dire que c’est ma spécialité ! Il faut juste faire attention qu’il ne se sauve pas du dessin, c’est capricieux un Sphinx...Mais dis-donc, qu’est-ce que tu fais là, tout seul sur cette île ?...

« Je ne suis pas seul, répondit l’enfant, j’ai plein d’amis là-dedans! » Il mit un doigt sur son cœur puis, de ses deux bras grands ouverts il désigna le ciel.

« J’ai plein d’amis aussi là-haut, mais ils ont préféré rester chez eux pour regarder le coucher de soleil. C’est compliqué l’amitié, je sais, on me l’a déjà dit. Moi j’aime bien les nouvelles rencontres, alors je voyage, je saute de planète en planète. J’aime bien la Terre, il y a plein d’îles désertes,  plein de déserts, plein de réverbères à allumer et plein de renards aussi. Je n’avais encore jamais vu de cheval avec des ailes. Est-ce que tu voudras bien être mon ami, cheval ailé ?

A force de voyager j’ai un peu perdu de vue ma planète, j’aimerais bien y retourner, un serpent m’y attend. Une rose aussi…Je peux venir avec vous ?

« Pas de problème, fit Giuletta, je répare cette aile et on t’emmène…Si tu te tais un peu…Vous êtes d’accord les amis ? On verra peut-être sa planète en chemin…

« C’est gentil de me demander mon avis, fit le cheval, plus on est de fous plus on hennit, alors pourquoi pas ?...

Roméo, plus dubitatif, faisait non de la tête.

« Oh un petit rat ! fit le gamin, tu veux bien être mon ami, petit rat ?

Dis Madame, tu peux me dessiner un raton ?... »

Ce petit blond avec sa grande écharpe était décidément très bavard.

Ils survolaient maintenant le royaume de France et il n’avait pas arrêté de parler depuis le décollage.

« L’amitié, disait Pégase, exaspéré, est bien une affaire d’humain, nous les chevaux nous ne nous posons pas ce genre de question.

« Tu n’as jamais eu d’amis ? demanda le blondinet, tu dois être triste…

« Je trouve plutôt que c’est toi, qui as soit-disant plein d’amis, qui est triste. Si c’est ça l’amitié alors merci, je n’en veux pas ! Il est vrai qu’une fois, c’était il y a bien longtemps, je me suis lié…comment dire ?...je me suis lié de sympathie avec une jument tout à fait merveilleuse. Elle n’avait pas d’ailes sur les flancs mais une superbe et unique corne blanche sur le museau. Nous formions un beau couple c’est vrai…

« Et alors ? demandèrent-ensemble le petit blond et Giuletta.

« Et alors…Ca n’a pas duré très longtemps. Le train-train quotidien a eu raison de notre…sympathie ! Elle a fini par s’ennuyer et finalement elle m’a quitté pour un centaure. Et moi j’ai rencontré le Minotaure ! Enfin c’est la vie hein…Mais trêve de bavardage, nous allons bientôt atterrir….Oh mais regardez plutôt en bas…

« Quoi quoi ? fit l’équipage.

« Voyez, tout là-bas ce grand géant qui nous fait signe! Ce n’est pas un ami mais c’est une vieille connaissance. Et à côté, qui le suit, voyez ce berger qui mène un troupeau de brebis. Vous allez voir elles vont toutes sauter dans le vide...Plouf ! Qu’est-ce que je vous disais... Salut Pantagruel ! Bonjour Panurge ! Toujours à faire les clowns ?....

« Ils pourraient peut-être me dessiner un…essaya de dire le petit blond.

« Noooon ! hurla Pégase, personne ne te dessinera un mouton !... »

Ils se posèrent bientôt, à un battement d’ailes de cheval plus loin.

Près d’un lac isolé, dans une sombre forêt de Bretagne.

Sombre mais très enchantée.

Un magicien et une fée les y attendaient.

Deux chats miaulaient à leurs pieds.

Le premier chat avait de grandes bottes et dit :

«  Je suis enchanté ! »

Le second ne parlait qu’anglais alors il ne dit rien.

Il ne faisait que sourire…